Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/371

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époux font de courtes réponses ; ensuite, on leur présente des aliments dont le mari offre une partie à sa nouvelle épouse, qui lui en offre d’autres à son tour. Cette action est accompagnée de certaines paroles, et ils finissent par aller se baigner dans la rivière. Dès que l’hymen est contracté, ils en tiennent assez bien les conditions ; mais les parties se séparent quelquefois d’un commun accord, et, dans ce cas, le divorce se fait avec aussi peu d’appareil que le mariage. »

Circoncision et tatouage. — « Les prêtres n’ont imposé aucune taxe sur leurs ouailles pour les cérémonies nuptiales ; mais ils se sont approprié deux autres cérémonies dont ils retirent des avantages considérables. L’une est la circoncision et l’autre le tatouage : ce peuple a adopté la circoncision sans autres motifs que ceux de la propreté. Cette opération, à proprement parler, ne doit pas être appelée circoncision, parce qu’ils ne font pas au prépuce une amputation circulaire ; ils le fendent seulement à travers la partie supérieure pour empêcher qu’il ne recouvre le gland. »

Secte des Arrioys (La femme en commun). — « Un nombre très considérable de Tahitiens des deux sexes forment des sociétés singulières, où toutes les femmes sont communes à tous les hommes ; cet arrangement met dans leurs plaisirs une variété perpétuelle dont ils ont tellement besoin, que le même homme et la même femme n’habitent guère plus de deux ou trois jours ensemble. Ces sociétés sont distinguées sous le nom d’Arrioy : ceux qui en font partie ont des assemblées auxquelles les autres insulaires n’assistent point : les hommes s’y divertissent par des combats de lutte, et les femmes y dansent la Timorodée, afin d’exciter en elles des désirs qu’elles satisfont souvent sur-le-champ comme on nous l’a raconté. Ce n’est rien encore : si une de ces