Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/399

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Saphisme qui est le plus fréquemment employé. Les observations que j’ai pu faire coïncident parfaitement avec celles de l’éminent médecin de l’hôpital de Lourcine. J’ai pu, notamment, en vérifier l’exactitude chez une Vahiné de vingt et un ans environ, à peau plus foncée que la moyenne des Tahitiens. Maîtresse d’un Blanc, elle présentait les signes positifs d’un Saphisme répété tous les jours deux ou trois fois, avec une Vahiné de ses camarades. Le clitoris était gros, volumineux, le capuchon avec la forme en casque et le gland très turgescent presque de la grosseur du pouce. Sa couleur était lie de vin foncée.

Influence de la race sur les perversions génésiques. — Je crois inutile de donner d’autres observations, mais je dirai quelques mots des couples Saphiques qui se forment à Tahiti entre Vahinés ayant les mêmes goûts. Cette liaison anti-naturelle, qui tendrait à se répandre dans nos antipodes, comme, hélas ! elle s’est répandue et progresse constamment dans la vieille Europe, est-elle, comme l’avance Moreau (de Tours), le résultat d’une aberration intellectuelle, d’un trouble psychique manifeste ? Le docteur Moreau étendrait sa théorie à toutes les dépravations génésiques présentées par les femmes et par les hommes. Le sujet est beaucoup trop vaste pour être traité ici. Ce que je tiens simplement à faire ressortir, c’est l’influence de la race qui me paraît prédominante. Nous avons vu l’Asiatique de l’Extrême-Orient, Sodomite et pédéraste ; le Noir d’Afrique, simple dans ses goûts, sectateur de l’amour naturel ; le Noir, ou plutôt le métis Mélanésien des Nouvelles-Hébrides et son cousin à peau un peu plus claire que lui, pédéraste faute de femmes ; le Maori, simple amant de la Vénus naturelle, mais sa Vahiné pratiquant, depuis le contact de la Civilisation Européenne, les vices de