Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sique (homme sur la femme). Aussi, le troupier Français qui va voir une femme dans les maisons de prostitution et qui frotte ses genoux contre les nœuds et rugosités du clayonnage, appelle cela « aller au bambou ». Par extension, ce terme désigne également la maison de prostitution Annamite.

L’Annamite emploie rarement cette position classique. Celle qui lui est la plus habituelle est la position latérale, l’homme et la femme couchés l’un en face de l’autre sur le flanc, ont leurs jambes allongées et appliquées directement. Une fois la connexion faite, la femme serre son amant avec ses cuisses. Cette position ne peut se prendre qu’entre gens maigres et sans ventre rondelet, ce qui est le cas général de la race.

Il arrive souvent aussi que la femme croise, avec l’une de ses cuisses, la cuisse de l’homme pour faciliter l’introduction. La femme Annamite connaît également le coït more canino, position qu’elle prend pour parer à l’imperfection d’un membre viril trop petit ou trop court. Quand la Congaï possède un ventre saillant et développé, ce qui est rare, ou bien si elle est enceinte, ce qui est commun, la copulation se fait alors la femme à genoux, appuyée en avant sur le bord du lit, l’homme accroupi sur elle. D’autres fois, le mari s’allonge sur le dos, comme celui des Contes de Boccace, et la femme se met sur lui à califourchon, mais en lui tournant le dos, de manière que le poids de son corps soit supporté par son postérieur appuyé sur le ventre du mari.

Il y a, dans ces deux positions, une préoccupation évidente de ne pas blesser le fruit, et bien des ménages Européens devraient prendre, en pareil cas, de semblables précautions.

L’Annamite pratique généralement l’amour dans le vase naturel avec sa femme, malgré la lasciveté naturelle