Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/76

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rose déjà flétri, la disproportion des organes rend les premières approches difficiles, et il se forme à la longue un infundibulum quelquefois profond. La loi posée par Martineau se vérifie mathématiquement pour ainsi dire :

« La production des déformations vulvaires dues à la défloration, dans un coït, est basée sur ce principe : tant qu’il existe un rapport absolu entre le volume des organes sexuels, l’acte physiologique s’accomplit facilement, il ne survient pas de déformations vulvaires. Mais dès que le volume ou les dimensions des organes sexuels diffèrent chez l’un ou l’autre sexe, dès qu’il y a disproportion entre les organes génitaux, le coït s’accomplit avec une difficulté plus ou moins grande et les déformations vulvaires surviennent. Cette disproportion peut exister dans l’un et l’autre sexe, soit du côté de l’homme, le pénis étant volumineux, soit du côté de la femme, l’orifice vulvo-vaginal étant rétréci par la résistance normale, par la tonicité physiologique du muscle constricteur de la vulve, ou par le fait de la résistance exagérée de l’hymen. »

Le professeur Tardieu donne la description typique des déformations vulvaires produites par la défloration. Cette description ne s’applique qu’aux impubères Annamites, ayant un commerce habituel avec les Européens ; je ne puis que la répéter ici : « Dans ces circonstances, les grandes lèvres sont épaissies, écartées à la partie inférieure, ce qui est le contraire de ce que l’on doit observer. Les petites lèvres sont en outre allongées au point de dépasser les grandes, comme si elles avaient subi des tiraillements répétés. Le clitoris est rouge, saillant, en demi-érection ; il est en partie découvert. Ce n’est pas tout : l’étroitesse des parties et la résistance de l’arcade osseuse sous-pubienne, s’opposant à l’introduction complète du membre viril et à la destruction de la membrane hymen, de nouvelles déformations s’établissent. La mem-