marquis avec la fille aînée n’était qu’un moyen d’arriver à mettre la main sur la cadette.
On a vu plus haut que le bibliophile Jacob explique également par ce mariage la haine que le marquis porta dès lors à une société qui l’empêchait d’épouser celle qu’il aimait et la conduite libertine qui en fut la conséquence.
Cependant la vie orgiaque du marquis n’alla point, comme l’en accuse l’auteur allemand, qui a fait publier à Leîpsig Justine el Juliette (loc. cit.) jusqu’à être l’organisateur des orgies du Parc-aux-Cerfs.
Un autre auteur allemand déjà cité ajoute avec une naïve impudence « cela n’est pas prouvé par l’hisloire, mais cela parait probable. » Der Marquis de Sade und seine zeit — Berlin 1900, Dr Eugen Dühren.
Il faut ne pas connaître un mot de l'histoire de France au XVIII° siècle pour avancer une pareille énormité.
Le pavillon du parc aux Cerfs de Louis XV. — On sait que le fameux Parc-aux-Cerfs était une petite maison à l’usage du roi Louis XV, simple pavillon de chasse, dans une rue retirée du vieux quartier St-Louis de Versailles, la rue St-Médéric.
Nous avons habité une rue voisine pendant un congé de convalescence et failli louer ce fameux pavillon, qui est bien simple et bien modeste. Le bruit qu’on a fait autour est bien exagéré, comme d’ailleurs tout ce qui touche la néfaste politique. Il pouvait y avoir dans ce Parc-aux-Cerfs 10 à 12 jeunes filles,que le fameux Lebel, le valet de chambre du roi, y amenait et que l’on gardait quand l’auguste débauché les trouvait à son gré.
La disposition des locaux ne permet pas d’admettre un chiffre supérieur. C’était donc tout simplement un sérail particulier à l’usage du Fils aîné de l'Eglise et jamais Louis XV n’y a conduit d’autres personnes que ses intimes courtisans et encore cela n’est pas prouvé.
