écrasera sa lèvre à un nouvel aimé.
Mon cœur se tord et meurt. Dis, se sont-ils levés ?
Ont-ils ri ce matin ? Reviendront-ils ce soir,
sans penser qu’à travers la nuit et le soleil,
je n’avais pour pleurer que ta douceur de vieille ?
Aie donc confiance. Avant ce soir tu auras vu
celle qui te guérira, celle qui est nue
dans l’ombre ensoleillée de la hutte feuillue.
Devant elle ton cœur oubliera ce passé,
par qui tu es pleurant et par qui harassé.
Tu ne songeras plus à celle dont les jambes
t’enlaçaient comme un lierre en meurtrissant ton âme.
Je ne puis oublier ses caresses si franches.
La feuille verte oublie la feuille jaunissante.
L’abricotier oublie la neige du Printemps.
Tu sentiras se fondre à l’émail de tes dents
le fruit d’amour nouveau de ta jeunesse ardente.