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Je la reconnais bien puisqu’elle reconnaît
la chanson qu’au Printemps je me mets à siffler.
LE POÈTE
Ne peut-elle confondre ? Oiseaux, n’avez-vous pas,
si vous êtes pareils, aussi la même voix ?
L’OISEAU
Je ne comprends pas bien ce que tu veux me dire.
LE POÈTE
Ne peut-elle accourir au chant de tes pareils,
ne peux-tu accourir au chant de ses pareilles ?
L’OISEAU
Je n’ai jamais pensé que nous ne fussions seuls.
L’une est pareille à l’autre. C’est donc toujours la même,
lorsque vient le Printemps, la même que l’on aime
dans le parfum sucré et tiède des tilleuls.
LE POÈTE
Celle de l’an passé ne peut-elle être morte ?
N’a-t-elle pu tomber avec les vents d’Automne ?