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LE TOMBEAU DE LA FONTAINE


Plus d’une fois, de la souillarde
De quelque Belle-au-bois-dormant,
Devant un feu clair de sarment
Nous vîmes rôtir la poularde.

Ni toi ni moi n’en avions rien :
L’aile était dévolue au prince
Pour qui, dit-on, la fille en pince,
Et la cuisse allait à son chien.

Restait la suprême ressource :
À jeun tous deux, traînant les pieds,
D’aller dessous les noisetiers
Ecouter se plaindre la source.