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SUR LA COTE BRETONNE


À Guy Ropartz


Ce n’était qu’une lande immense et solitaire,
Océan sans murmure aux horizons ternis,
Déroulant sa broussaille et ses mornes granits
Sous le ciel attristé par un vague mystère.

Au loin rien n’arrêtait le regard désolé,
Que des oiseaux fuyant les rafales prochaines ;
Çà et là, le roulis des sapins et des chènes,
Et quelques frissons d’or sur un sillon de blé.