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CÉSAR-ANTECHRIST

Ubu. — je le vois bien, je n’en peux plus, je suis criblé de coups de pied, je voudrais m’asseoir par terre. Oh ! ma bouteille.

Le Général Lascy. — Allez prendre celle du Czar, Père Ubu.

Ubu. — Eh ! j’y vais de ce pas. Allons ! Sabre à merdre, fais ton office, et toi, croc à finances, ne reste pas en arrière. Que le bâton à physique travaille d’une généreuse émulation et partage avec le petit bout de bois l’honneur de massacrer, creuser et exploiter l’Empereur moscovite. En avant, Monsieur notre cheval à finances ! (Il se rue sur le Czar.)

Un Officier russe. — En garde, Majesté !

Ubu. — Tiens, toi ! — Oh ! aïe ! Ah mais tout de même ! Ah monsieur, pardon, laissez-moi tranquille. — Oh mais ! je n’ai pas fait exprès !

(Il se sauve. Le Czar le poursuit.)

Ubu. — Sainte Vierge, cet enragé me poursuit ! Qu’ai-je fait, grand Dieu ! Ah ! bon, et il y a encore le fossé à repasser. Ah ! je le sens derrière moi et le fossé devant ! Courage, fermons les yeux.

(Il saute le fossé. Le Czar y tombe.)

Le Czar. — Bon, je suis dedans.