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SPÉCULATIONS

nera peut-être l’honnête homme, que le gendarme interprète autrement que cet honnête homme une action légalement mauvaise. « Mauvaise » lui indique seulement qu’il ait à y exercer, contre rémunération, son office ; en termes plus clairs, que toute mauvaise action est pour lui bonne, parce qu’elle le fait vivre.

Nous voici amené à flétrir les infâmes desiderata du gendarme : son pays de Cocagne serait celui où aucun citoyen ne chasserait, sinon en temps prohibé et, bien entendu, sans permis ; ne pêcherait sinon par des moyens défendus ; où le viol serait un très grand nombre de fois quotidien et l’assassinat la forme la plus courante des relations sociales. Toutefois, malgré nos exhortations tendant à obtenir des confidences précises, il nous paraît que le gendarme n’aspire encore que confusément à cet avenir béni ; et nous n’en voyons d’autre explication que son rare désintéressement. Ainsi, il n’ose approuver le meurtre que quand il ne lui rapporte rien, c’est-à-dire quand il est autorisé par la loi. Exemple : le cas de légitime défense ; le gendarme se réjouit que le bourgeois clos dans son parc massacre le malandrin qui vient de franchir son mur ; mais, par un scrupule bizarre, ce même gendarme déteste que l’on mette à mort des personnes passant du côté extérieur du mur. Nous préconisons