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SPÉCULATIONS

faciliter cette dernière tâche, la personne ou la société qui les détient semble prendre un plaisir bizarre à les affubler de couleurs voyantes. Ces actes de rapt sont si anciens et si régulièrement renouvelés qu’on n’y prête plus attention. La phrase de la cuisinière n’est pas si absurde, qui prétend que les écrevisses s’accoutument à la cuisson, quoique ce ne soient pas les mêmes qu’on fait bouillir. Peut-être aussi ces abus sont-ils trop innombrables pour qu’on entreprenne de les punir tous.

LES GARDES CIVIQUES DE BRUXELLES

Des incidents analogues à la mutinerie d’Anvers se sont produits à Bruxelles le 2 juin. Les chasseurs-éclaireurs, à leur retour de l’exercice, ont rompu les rangs et sifflé à outrance le colonel Declercq.

Ce fait, pas plus qu’aucun autre, n’aura le pouvoir de nous faire dire quoi que ce soit d’irrévérencieux envers l’armée, dont les exercices nous ont toujours paru un des délassements de l’esprit les plus agréables, du moins pour le spectateur. Mais nous pensons qu’il y a, dans le geste des gardes civiques, quelque chose à retenir pour le plus grand bien de l’armée. Nul ne proteste quand un simple soldat est puni de salle de police ou même de peines plus graves.