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DU DOCTEUR FAUSTROLL

foisonne d’impasses et culs-de-sacs, dont quelques se dilatent en cavernes. C’est dans l’une que l’astre quotidien s’arrondit. Pour la première fois je compris qu’il était possible d’atteindre le dessous de l’horizon sensible et de voir le soleil de si près.

Il y a un crapaud monstrueux dont la bouche affleure la surface de l’Océan et dont la fonction est de dévorer le disque chu, comme la lune mange les nuages. Il s’agenouille quotidiennement à sa communion circulaire ; aussitôt la vapeur lui sort du naseau, et s’élève la grande flamme qui sont les âmes de quelques-uns. C’est ce que Platon disait la répartition par le sort des âmes hors du pôle. Et son agenouillement, par la structure de ses membres, est aussi un accroupissement. La durée de sa jubilation déglutissante est donc sans dimension ; et comme il digère selon une ponctualité vigoureuse, son intestin n’a point conscience de l’astre transitoire, qui n’est d’ailleurs point assimilable. Il se contourne un conduit dans la diversité souterraine de la terre, et remonte par l’autre pôle, où il se purge des excréments dont il s’est souillé. C’est de cette laisse que naît le diable Pluriel.

Au pays où le soleil se couche perpétuel, il y a un roi, préposé à sa garde et de destin parallèle, qui attend quotidiennement la mort ; il croit qu’une nuit demeurera une fois péren-