directement dans les pays étrangers et que la France perdrait avec le bénéfice du courtage son propre approvisionnement.
L’Assemblée fut sensible à ce péril, et de même qu’elle s’était refusée à prohiber l’exportation du sucre parce que les colonies l’auraient expédié directement aux autres nations, elle se refusa à interdire l’exportation du coton.
Mais si elle reconnut l’impossibilité d’imposer ce régime prohibitif aux matières produites hors de France, elle s’appliqua, au contraire, à retenir en France, par mesure législative, les matières premières que produisait la France. Ainsi le 24 février, elle décréta :
« L’Assemblée nationale, après avoir entendu le rapport de son Comité du commerce sur l’augmentation du prix des matières premières servant à la fabrication et sur leur exportation à l’étranger, considérant que la sortie du lin et des soies est déjà prohibée, et qu’il n’est pas moins nécessaire de