Page:Jaurès - Histoire socialiste, II.djvu/543

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Dans la soirée du 9, vers minuit, le son du tocsin, le roulement des tambours avertirent les législateurs dispersés dans Paris qu’un grand mouvement se préparait. Ils se rendirent en hâte à l’Assemblée, et à minuit la séance s’ouvrit. C’était, si je puis dire, une séance d’attente. L’Assemblée était résolue à surveiller les événements, mais à ne pas intervenir d’une façon directe dans la lutte engagée entre le peuple et le roi.

Statue de Louis XVI, abattue place des Victoires
(D’après une estampe du Musée Carnavalet.)


En vain les ministres, pour engager sa responsabilité, lui firent savoir qu’il était urgent de prendre des mesures pour protéger le Château et défendre la Constitution. Elle répondit que cela regardait les autorités administratives. C’est en vain aussi que plusieurs députés proposèrent à leurs collègues de se porter auprès du roi, comme le 20 juin. Choudieu s’écria qu’à cette