Page:Jaurès - Histoire socialiste, IV.djvu/633

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« Tous les enfants recevront le bienfait de l’instruction publique durant le cours de sept années, depuis cinq ans jusqu’à douze ans.

« Cette portion de la vie est vraiment décisive pour la formation de l’être physique et moral de l’homme.

« Il faut la dévouer tout entière à une surveillance de tous les jours, de tous les moments.

(D’après une estampe du Musée Carnavalet.)


« Jusqu’à cinq ans on ne peut qu’abandonner l’enfant aux soins des mères : c’est le vœu, c’est le besoin de la nature ; trop de détails, des attentions trop minutieuses sont nécessaires à cet âge ; tout cela appartient à la maternité.

« Cependant, je pense que la loi peut exercer quelque influence sur ces premiers instants de l’existence humaine. Mais voici dans quelles bornes je crois qu’il faut renfermer son action.

Donner aux mères encouragements, secours, instructions, les intéresser efficacement à allaiter leurs enfants ; les éclairer par des moyens faciles sur les erreurs et négligences nuisibles, sur les soins et les attentions salutaires ; rendre pour elles la naissance et la conservation de leurs enfants, non plus