elle renverse une statue
D’Andrésy. — Une bonne, alors ?
Georges. — Non, pourquoi ? C’est le valet de chambre.
D’Andrésy. — Dites donc, il est tout petit, votre cousin ?
Georges. — De taille moyenne… Ah ! et puis j’aime autant vous le dire, pour que vous n’insistiez pas davantage, ce n’était ni mon frère, ni mon cousin ; c’était ma fiancée… avec Mlle Kritchnoff.
D’Andrésy. — Avec ?… avec… ah ! oui…
Georges. — Oui, alors, vous comprenez, n’insistez plus.
D’Andrésy. — Certainement… Mlle Kritchnoff…
Georges. — Comment ?
D’Andrésy. — Rien. Elle va bien ?
Georges. — Oui, merci. N’est-ce pas, n’en dites rien ; une fiancée ne fait pas de visite chez un garçon… je lui avais promis de ne rien dire. N’en parlez pas !
D’Andrésy. — Non, d’ailleurs, j’aime mieux cela pour vous, car l’idée que, pendant vos fiançailles, vous receviez des femmes et que vous vous en cachiez…
Georges. — Des femmes ? Mais je ne vous avais jamais dit… je vous ai dit que c’était mon frère et mon cousin.
D’Andrésy. — Oui, mais le contraire sautait aux yeux, c’est la trace de doigts de femmes, cela… (Il montre le rayon de la bibliothèque.) Puis quand nous sommes entrés, ce parfum de White-rose et de violette… J’avais tout de suite compris que vous blaguiez.
Georges. — Ah !
D’Andrésy. — Tout de suite. Puis cette petite plume de boa… c’est une femme et même une femme très élégante. Elle vous a pris un livre aussi.
Georges. — Quel merveilleux détective vous auriez fait !… Je l’ai prêté, ce livre.
D’Andrésy. — C’est même un livre anglais et le nom de l’auteur commence par un C.
Georges. — Hein ?