Page:Jean Charles Houzeau - La terreur blanche au Texas et mon évasion, 1862.djvu/69

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Faute d’une seconde selle, je sautai à cru sur l’autre cheval, que je conduisais, comme les rancheros, au moyen d’une corde tournée aux naseaux. Nous prîmes le chemin du gué d’Espada, situé très-bas sur la rivière. Une pluie douce et continue détrempait le terrain; la nuit était d’une obscurité favorable. Nous gagnâmes sans encombre le passage désiré. Nous nous serrâmes les mains, « God bless you » furent les dernières paroles que nous échangeâmes.

J’entendis un instant le pony d’Anderson qui galopait avec bruit dans la boue; puis le son devint faible et se perdit. Le proscrit que je quittais était lancé dans un espace presque sans limites, une prairie de plusieurs centaines de lieues, sans autre guide que sa boussole, sans autre compagnon que son cheval ; forcé de fuir les Indiens de ce galop rapide que nous appelons « le galop pour sa vie; » obligé de redouter les blancs. Il allait marcher la nuit et se cacher le jour, n’osant faire du feu pour sécher ses membres, de peur que la

    person; and cut off your correspondence with our enemies, I will exercise all the kindness and courtesy, towards you, that I can do safely, or that you — in your evident desire to make yourself a martyr — will permit : you will be limited to the boundaries of capt. Mechling’s line of camp sentinels, permitted to associate with him and his officers (if agreeable to yourself and them), but to receive no visits from others, or to correspond with any one, except, through these Head Quarters, and capt. Mechling.

    I remain, sir, very respectfully,
    Your obedient servant,
    H.-E. Mc Culloch,
    Col. Prov. C. S. Army.
    Comd. Depart. of Texas.

    To Mr. Chas. Anderson Camp « Edward Clark.»