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Page:Jean Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 7, 1865.djvu/15

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HOMÉLIE PREMIÈRE

ANALYSE.

  • 1. D’où vient que Dieu adonné l’Écriture aux hommes. Quand et comment furent promulguées la loi ancienne et la loi nouvelle.
  • 2. Heureux effets de l’Évangile. – Des différences qui existent entre les évangiles.
  • 3. À quelle occasion saint Matthieu écrivit son évangile.
  • 4. Des pêcheurs et des gens sans lettres n’eussent pas été susceptibles d’une si haute sagesse sans le secours de la puissance divine.
  • 5. La sagesse évangélique, bien supérieure à la philosophie ancienne, règne par tout l’univers chez les barbares comme chez les peuples civilisés et jusque dans les déserts habités par les solitaires.
  • 6. Des questions à résoudre touchant la généalogie du Sauveur.
  • 7. et 8. Nécessité d’écouter la parole de Dieu. Entrons dans la cité céleste à la suite de saint Matthieu qui nous y servira de guide et nous en montrera toutes les beautés.


1. Nous devrions, mes Frères, n’avoir pas besoin du secours des Écritures ; si notre vie était assez pure ; la grâce du Saint-Esprit nous tiendrait lieu de tous les livres. Tout ce qu’on écrit sur le papier avec de l’encre, l’Esprit l’imprimerait lui-même dans nos cœurs. Déchus de cet avantage, attachons-nous du moins résolument à la planche de salut qui nous reste. Cette première manière de communiquer avec Dieu valait mieux. Dieu lui-même nous l’a bien montré par ses actes non moins que jar ses paroles. Il a parlé à Noé, à Abraham, et aux descendants d’Abraham, Job et Moïse, non par des caractères et par des lettres, mais immédiatement par lui-même : parce que la pureté de cœur qu’il avait trouvée en eux, les avait rendus susceptibles de cette grâce. Mais le peuple juif étant tombé depuis dans l’abîme de tous les vices, il fallut nécessairement que Dieu se servît de lettres et de tables, et qu’il traitât avec lui par le moyen de l’Écriture.
Dieu a gardé dans le Nouveau Testament la conduite qu’il avait suivie dans l’Ancien, et il en a usé avec les apôtres comme il avait fait avec les patriarches. Car Jésus-Christ n’a rien