Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/110

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après avoir bouilli, retombe à une température plus froide que celle qu’elle avait auparavant.

L’amour, l’ivresse, et quelquefois aussi les moments d’enthousiasme que l’aspect d’une belle nature nous inspire, nous font trop aimer ce qui nous plait et trop hair ce qui nous déplait.


Les mourants ont les yeux secs ; l’orage de la vie se termine par un vent froid. Ils ne savent pas combien leurs accents entreconpés pénètrent profondément dans les blessures de nos ceurs.


Tandis que d’autres passions ne font que nous surprendre comme un tremblement de terre ou comme des coups de foudre, l’amour reste inébranlable dans notre cœæur, semblable à un beau jour d’automne avec toute sa sérénité. Il nous donne un avant-