Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/142

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comme une mosaique, le tableau dont l’ensemble vivant charmerait leurs regards. Il en résulte encore que cette illusion séduisante de la simplicité et du naturel à laquelle on aime tant à se livrer, s’affaiblit à la vue de l’appareil avec lequel ces habiles magiciennes préparent les piéges qu’elles nons destinent.


D’où vient done dans les ouvrages des que grands écrivains un esprit invisible nous captive, aans que nous puissions indiquer les mots et les passages qui produisent sur nous cet effet ? Ainsi murmure une antique forêt, sans qu’on voie une seule branche agitée.


Il n’est malheureusement que trop commun de voir l’homme se représenter sous des couleurs plus vives la haine que l’affection dont il est l’objet ; aussi répond-il avec plus d’énergie à l’une qu’à l’autre. C’est ainsi que les