Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/176

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sans s’être plus inquiétés de ces deux sentiments que s’ils n’avaient jamais, été aimés sur cette terre.


L’homme, au soir de la vie, se courbe sur les tombes effacées des amis de sa jeunesse, dont lui seul déplore encore la perte, jusqu’à ce qu’enfin un jeune homme ensevelisse le dernier vieillard qu’il chérissait comme un père ; mais personne ne se souvient plus alors des beaux jours ni de la jeunesse du dernier vieillard.


Il y a deux sortes de mariage, et par conséquent deux destinées différentes dans le mariage : la plupart des hommes ne le désirent que pour se faire une existence ou pour la donner, enfin pour les occupations qui ont besoin de quatre mains. Le plus petit nombre, au contraire, désire l’union des cœurs ;