Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/66

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moins par les actions que lon fait que par celles dont on s’abstient ; il se deviné réciproquement ; il ébranle à la fois deux amès et fait vibrer en elles les mêmes cordes par une impulsion simultanée ; il enflamme d’une nouvelle ardeur les sentiments les plus élevés ; il est toujours prêt à faire des sacrifices, jamais à en recevoir ; il ne diminue en rien l’attrait que nous avons pour l’autre sexe, mais il le concentre sur un seul et même objet : l’amour, dis-je, est un respect qui peut se passer des serrements de mains ou des plus tendres baisers, mais non des actions vertueuses ; un culte enfin qui peut être méconnu de la plus grande partie des hommes, mais qui doit être sacré pour le plus petit nombre. Une incontestable du véritable amour, c’est qu’il est d’autant plus grand qu’il excite plus d’intérêt parmi ceux qui le contemplent.


Embrassez— vous étroitement, infortunés ; pressez vos ceurs gonflés l’un contre l’autre,