Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/86

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pâlir et fuir ta raison ? Pourquoi portes-tu dans ton ceur un respect si profond pour un sexe quí n’épargne pas le tien. O femmes, plus vous embellissez votre anie, plus vous donnez de graces à votre corps, plus l’amour règne dans vos cacurs et respire dans vos yeux ; płus vous empruntez les charmes des anges, et plas nous recherchons ces anges pour les perdre et les chasser du ciel ; et c’est précisément dans le siècle où vous étes plus belles et plus séduisantes, que tous les écrivains, les artistes et les grands de la terre se réunissent autour de vous comme une forêt d’arbres empoisonnés, au milieu desquels vous devez périr, et nous nous estimons davantage en raison du nombre des sources et des coupes de poison que nous présentons à vos lèvres.


Il y a des gens qui n’ont jamais l’air aussi dur, ni plus de disposition à l’être, qu’au moment de leur plus grand attendrissement, tels