Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/95

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Les têtes grises se cachent volontiers avant de disparaître, et cherchent, comme les oiseaux, à mourir dans l’obscurité.


La chute des peuples diffère de celle de l’homme, dont les restes se consument sur le lieu même où il meurt ; elle ressemble plutôt aux cataractes des fleuves, dont les eaux retombent à la vérité en poussière, mais qui se réunissent ensuite dans un nouveau lit et prennent un autre cours.


Les tyrans veulent effacer l’oppression par une plus grande encore, et chasser les larmes par les larmes ; mais les larmes des peuples tombent comme les gouttes d’eau dans les cavernes, elles se réunissent et se pétrifient en colonnes acérées et menaçantes.