Page:Jika - La foi et la raison.djvu/113

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ration pour les rabbis sont, encore aujourd’hui, si grandes chez les Juifs orthodoxes, combien plus grandes n’étaient-elles pas, il y a dix-neuf siècles, à cette époque de troubles, d’espérances et d’effervescence religieuse poussée jusqu’au paroxysme du délire ! Qu’y a-t-il donc d’étonnant que des hommes si inquiets et si stupidement crédules ; nourris de fables absurdes ; admettant l’existence des sorciers, des esprits, des revenants ; voyant dans chaque phénomène inexplicable pour eux un miracle ou je ne sais quelle réalisation extravagante de quelque prophétie ; se croyant tour à tour en rapport soit avec Dieu et ses anges, soit avec le diable et ses démons ; voyant des prophètes et des démoniaques où il n’y eut que des hallucinés[1] et des épileptiques[2] ; qu’y a-t-il, dis-je, d’étonnant, en présence des fables absurdes débitées sur le compte de Jésus, s’ils le considérèrent comme au-dessus de l’humanité, et

  1. Voir l’Apocalypse.
  2. Matth. XVII, 15 ; Marc IX, 17, 18 ; Luc IX, 38, 39.