pour recourir à une supercherie aussi grossière. Ils furent, du reste, les premiers à douter de la disparition du corps de Jésus[1], et ne se rendirent à l’évidence qu’après avoir constaté le fait[2]. De même pour la résurrection, ils ne l’admirent qu’après avoir revu leur maître en chair et en os[3], et surtout après que Jésus leur eut expliqué certains passages des écritures concernant la résurrection du Christ[4].
À quelle cause devons-nous donc attribuer la disparition du corps ? Essayons de la trouver.
Comme nous l’avons vu, l’accusation portée par les Pharisiens était erronée, mais ne reposait-elle sur aucun indice les autorisant, en quelque sorte, à concevoir un pareil soupçon ; ou bien était-elle faite de mauvaise foi, comme le prétend Saint-Matthieu[5] ? On peut affir-