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plaie d’un cadavre. Donc, Jésus était vivant, et c’est pour ne pas l’achever, comme les deux autres crucifiés, qu’on ne lui a pas rompu les membres. La blessure faite à son flanc était une simple piqûre qui ne pouvait pas le tuer, mais qui sauvait ainsi les apparences.

Ce qui vient à l’appui de ce que je viens de dire, et qui confirme l’hypothèse d’un complot, c’est ce fait vraiment singulier que, malgré tous les bruits, toutes les versions circulant autour du tombeau vide, alors que les apôtres, les femmes, les gardes, les pharisiens, tous, amis comme ennemis, étaient instruits de la disparition inexplicable du cadavre, on ne voit pas figurer parmi eux Joseph d’Arimathie, celui qui, au risque de se compromettre, avait réclamé à Pilate le corps de Jésus[1] pour l’enterrer dans son jardin, et qui aurait dû être le premier à s’inquiéter de cette disparition.

Que penser, en effet, d’un homme qui, met-

  1. Matth. XXVIII, 57-58 ; Marc XV, 43 ; Luc XXIII, 50-52 ; Jean XIX, 38.