Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/169

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énorme billard sans tapis, avec des poches profondes comme le puits de l’abîme » — et tout cela est dit de cette ville, l’une des plus célèbres dans l’histoire, l’une des plus agréablement variées et peut-être la plus saine de l’ancien et du nouveau monde ! Dans la seconde des conférences, voici un passage à retenir : « Ceux qui empruntent, dépensent toujours mal, et c’est avec de l’argent prêté que tout mal arrive et que se prolongent les guerres injustes. » Comme cela vient à point pour nous en 1902, au siècle des Compagnies à Chartes, des trusts monstres et des emprunts de guerre !

La Reine de l’air, tel est le titre de trois conférences faites en 1869 sur les mythes de la Grèce, Athénée, Apollon, Hermès, Hercule, et autres choses du même genre qui sont intéressantes en ce qu’elles nous donnent les premières études de Ruskin sur l’art grec. Elles révèlent, en outre, une connaissance de la mythologie grecque et une familiarité avec la poésie grecque qui sont remarquables quand on songe à son éducation classique faite à bâtons rompus. Il analyse, avec des exemples à l’appui, plus de cent allusions à la poésie grecque, à la mythologie, aux légendes populaires ; et il cite Homère, Hesiode, Eschyle, Hérodote, Pindare, Euripide, Aristophane, Virgile, Horace et Lucien. La plupart des symboles