Page:John Stuart Mill - De l’assujettissement des Femmes.djvu/92

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tâche, et qu’elle renonce, non pas à toute autre occupation, mais à toutes celles qui ne sont pas compatibles avec les exigences de celles-ci. Voilà la raison qui interdit à la plupart des femmes mariées l’exercice habituel ou systématique d’une occupation qui les appelle hors de chez elles, ou toute autre occupation qui ne peut être remplie à la maison. Mais il faut laisser les règles générales s’adapter librement aux aptitudes particulières, et rien ne doit empêcher des femmes douées de facultés exceptionnelles et propres à un certain genre d’occupation d’obéir à leur vocation, nonobstant le mariage, pourvu qu’elles parent aux lacunes qui pourraient se produire dans l’accomplissement de leurs fonctions ordinaires de maîtresses de maison. Si une fois l’opinion s’occupait de cette question, il n’y aurait aucun inconvénient à lui en laisser le règlement, sans que la loi eût à intervenir.