Page:Jordan - Histoire de la ville d’Agde depuis sa fondation, 1824.djvu/354

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parages avec les vents qui soufflent de l'Ouest. »

« .......... On y trouverait de quoi protéger et assurer en tout temps la navigation et le commerce maritime, et procurer dans l'occasion un asile à la marine nationale. Elle serait à portée de défendre dans le besoin les côtes du ci-devant Languedoc, tandis qu'elle serait elle-même protégée par le fort Brescou. On pourrait prendre sous l'escorte des escadres de la nation, les bâtimens de transport qui chargent ordinairement à Agde les vivres et les munitions pour les armées d'Italie. Cette ville ayant l'avantage du canal du ci-devant Languedoc, de beaucoup de moulins sur la rivière d'Hérault, et de 150 bâtimens appartenant à la navigation d'Agde, ces avantages doivent être pesés comme des raisons d'État en faveur de la rade proposée pour Brescou......... »

« Depuis la rade de Roses, en Espagne, jusqu'à celle de Marseille, il n'y en a absolument aucune sur cette étendue de côte, et c'est ce qui la fait généralement redouter des navigateurs. La plupart des vaisseaux qui passent le Détroit de Gibraltar pour aller en Italie, en Provence ou au Levant, particulièrement les Malouins revenant de la pêche à la morue, évitent avec toutes les précautions possibles le golfe de Lion, qui ne leur présente que le danger d'un naufrage par défaut d'asile. Ils