Page:Jorga - Histoire des roumains et de leur civilisation, 1920.djvu/137

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gagné le droit de posséder légitimement l’héritage maritime de Dobrotitsch, « despote » lui aussi par ses liens de parenté avec les Césars. Maintenant une couronne d’or se pose, dans les peintures d’églises, sur la tête du domn aux longues boucles et à la barbe de Christ, comme celle des « basileis » de Constantinople. Il donnera des privilèges au bas desquels le vautour valaque posé sur le rocher sera bientôt remplacé, dans des sceaux comme ceux des chrysobules, par l’image byzantine et orientale des deux figures couronnées que sépare un arbre. Les formules de la chancellerie impériale feront ressortir le caractère « très pieux », « plein d’amour pour le Christ », de ce prince qui tient à être reconnu comme un « autocrate ». Il ne manquera pas de faire figurer au bas de ses diplômes le monogramme en lettres rouges contenant le titre du donataire. Enfin, si auparavant le Voévode ne pouvait que céder à un couvent ou à un soldat son droit de prélever la dîme sur ses sujets, maintenant il proclamera son droit impérial d’accorder l’immunité plénière, et bientôt on le verra confirmer toute mutation de propriété en vertu d’un droit supérieur qu’il s’attribuait sur le sol de sa « domnie », de son principat. Lorsque des princes valaques, comme Dan II, feront leur apprentissage à Constantinople, cette influence directe de Byzance n’en sera que plus forte ; elle aurait continué à se développer par le contact immédiat, sans l’usurpation des Turcs à Andrinople qui rendit impossible, même avant l’établissement des Sultans dans la Capitale des empereurs, d’autres relations que celles par la Mer Noire cl les Bouches du Danube.

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directes avec l’Empire Byzantin que sous le règne d’Aléxandre-le-Bon. On trouve à cette époque des livres lithurgiques en slavon et en grec, des inscriptions grecques sur les murs de Cetatea-Alba et enfin des