Cist renvoie à ecce isti non à ecce iste, qui aurait donné cest : l’i long final a transformé i bref de iste (ẹste en latin vulgaire) en i ; cf. cil, icil.
Au pluriel le féminin cestes, icestes est très rare : cez est un emprunt au masculin (ecce istos, eccestos > cests, cez ; z = sts), à moins qu’il ne représente un affaiblissement de cestes dû à son emploi comme atone.
Cest (cas régime masc. sing.) se réduit de bonne heure à cet, qui s’est maintenu devant les voyelles ; mais le t est tombé de bonne heure devant une consonne : ce jorn.
Cestui devenu cetui (avec ci, cetui-ci) a survécu jusqu’au xviie siècle.
Celui est toujours vivant.
3. Composés de hoc
Ecce hoc > ço, ce. Cf. ce-ci devenu ceci et ce-la, cela.
Hoc en composition a donné des prépositions et des adverbes : apu(d) hǫ́c, abhǫ́c > avuec, avec (avecque, avecques).
Per hoc (per sous l’influence de pro devient por), porhoc >poruec, pour cela ; neporuec, cependant.
Sine hoc > senuec, sans cela.
On trouve encore hoc dans la particule affirmative : o je, o tu, o il. Oïl est devenu progressivement oui. Cf. le chapitre sur l’affirmation et la négation, infra, p. 153.
Pronoms relatifs et interrogatifs
m. et f. | neutre | ||
---|---|---|---|
tonique | atone | ||
c. s. | qui | quei, quoi | que |
c. r. | cui | ||
que |