Page:Joseph Gabet - Etat des missions de chine.djvu/53

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne saurait être plus clair (Hist. Ecclés., liv. 3, chap. 23). « Lorsqu’après le décès du tyran, Jean fut revenu à Ephèse, il se rendit sur invitation aux provinces voisines, partie pour établir des évêques., partie pour élever et organiser des églises entières„ partie encore pour initier les hommes que l’Esprit-Saint lui faisait connaître, à quelque degré de la cléricature, c’est-à-dire à la milice du seigneur. »

Aussi, attentifs à suivre l’exemple et les traces des apôtres, les pontifes de Rome, mis par l’autorité divine à la tête de l’Église universelle, n’ont jamais cessé, même dès les premiers temps, mais surtout durant le cours des trois derniers siècles, par le moyen de cette sacrée Congrégation, spécialement consacrée à la sainte œuvre de la propagation de la foi, de mettre tous leurs soins en multipliant le plus possible les évêques, en érigeant des églises, partout où s’en rencontrait la faculté, à maintenir l’intégrité de la religion et à en augmenter les progrès ; et cette sage et sainte sollicitude s’est étendue non seulement aux contrées primitivement éclairées du bienfait de l’Évangile, mais encore à celles où, durant le cours des siècles, la dépravation de l’hérésie ou les superstitions païennes mettaient la foi catholique en péril. Si dans quelques lieux les révolutions ou d’autres causes graves n’ont pas laissé la liberté d’établir des titulaires et des évêques ordinaires, on s’est empressé d’y envoyer des vicaires apostoliques, revêtus du pouvoir et du caractère épiscopal pour y gouverner la société des fidèles : il n’est resté qu’un fort petit nombre d’endroits où pour des raisons de la dernière importance, on a été obligé de s’en tenir à de simples prêtres pour chefs du troupeau catholique ; et cela s’est fait dans le désir et la ferme résolution de profiter de la première occasion favorable pour y reconstituer la forme de la hiérarchie ecclésiastique dans toute sa perfection.

Ainsi donc, que les Pontifes romains, selon la sainteté de leur dignité suprême, aient tous également consacré leurs soins et leurs efforts, à procurer que les évêques envoyés dans les diverses parties du monde pour être préposés à leurs églises, pressassent avec un infatigable zèle l’institution d’un clergé indigène, c’est une vérité incontestable pour tout le monde et confirmée de plus par une multitude de témoignages. Pour cela des secours de tout genre ont été