Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 9.djvu/345

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tuaient successivement et indépendamment l’un de l’autre ; et à chaque instant, le corps a à la fois la vitesse du mouvement uniforme et la vitesse du mouvement uniformément accéléré, et de ces deux vitesses suivant des directions différentes, se compose la vitesse du projectile.

Soit la hauteur d’où il faudrait qu’un corps tombât pour acquérir la vitesse avec laquelle le projectile est lancé obliquement à l’horizon ; cette vitesse sera exprimée par en prenant la force accélératrice de la gravité pour l’unité (no 6). De là, en prenant les abscisses horizontales et dans le plan de la ligne de projection, et les ordonnées verticales et dirigées de haut en has, et nommant l’inclinaison de la ligne de projection avec l’horizontale on aura et pour les vitesses horizontale et verticale donc les expressions de et deviendront

parce que, la direction de la gravité étant contraire à celle des ordonnées le terme dû à l’accélération de la gravité, doit être pris négativement. En éliminant de ces équations, on aura

équation à une parabole, d’où l’on pourra déduire les propriétés connues de la trajectoire des projectiles dans le vide ; mais ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans ce détail.


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