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sait lui permit plus d’une fois d’opérer ce qu’on appellerait aujourd’hui des conversions avantageuses. C’est généralement pour réparer ses bâtiments ou soutenir ses procès qu’elle eut recours à l’emprunt. On a déjà vu d’ailleurs qu’elle essaya plus d’une fois de faire face aux dépenses de cette nature avec ses ressources ordinaires. En 1680 les régents avaient pour un pareil objet renoncé à leurs honoraires[1].

    2990 écus. D 31, fo 114. — 7 nov. 1695. Emprunt de 300 écus à 4 ou 4 ½ p. %. pour l’affaire de la confirmation des privilèges A. V. D 32, fo 43. — 9 mai 1698. Emprunt de 1800 livres aux religieux de Saint-Augustin pour la même affaire. On avait précédemment décidé d’emprunter 800 écus ; il restait donc 200 écus à réaliser. Mais le prêteur qu’on avait en vue, M. de Folard, ne voulait prêter que 300 écus en bloc à 4 %. Le 31 mai 1698, on délibère de ne pas laisser échapper cette occasion, puisque la ville empruntait à 4 ½ et on emprunte les 300 écus. A. V. D 32, fo 104 et 108. — 27 juill. 1709. Emprunt de 1000 l. pour le procès avec l’Université d’Aix, à 6 %. D 32, fo 263. — 14 déc. 1713. Délibéré de rembourser à M. Crozet le capital de 1200 l. que l’Université lui doit parce qu’il n’a pas voulu réduire son intérêt à 4 p. %. On emprunte pour cela à M. Montanier 1000 l. à 4 p. %. — 1er avril 1718. Délibéré d’emprunter les sommes nécessaires pour les réparations de la salle (800 l.) A. V. D 33, fos 9, 16. On rembourse M. Montanier, en 1720, avec le prix de vente d’un « membre » de l’Université acquis par M. de Fortias de Montréal, savoir 800 l., plus 200 l. prises sur la masse de l’Université (délib. du 7 fév. 1720). A. V. D 33, fo 32. — 5 sept. 1729. Réduction de 5 à 4 % des pensions dues par l’Université, pour un capital de 1000 l., au chapitre de Notre-Dame la Principale et pour un autre capital de 1000 l. dû à Mme veuve Michel. Si les créanciers ne voulaient pas accepter cette réduction, on emprunterait pour les rembourser. Ils y consentirent A. V. D 33, fo 169. — 20 oct. 1735 : emprunt de 600 l. roy. pour l’affaire de Rome ; 18 déc. 1738, emprunt de 1000 l. pour le même objet ; 23 mars 1740, emprunt de 1000 livres pour le même objet. — En 1740, emprunt de 1000 l. à Mme du Pellon, veuve Michel (remboursé en 1750). — Pendant l’année 1744-45, emprunt de 1500 l. à M. Louvet (remboursé en 1746). — 12 novembre 1745. Emprunt de 4000 l. à Mme Roussel (remboursé au bout d’environ six mois). — 9 janvier 1746. Emprunt de 600 l. à M. Veran de Ribiers (remboursé en 1747-48). — En 1749, emprunté de Me de Ronneau, 1000 livres. — En 1758, emprunté aux Recteurs de l’Orphelinat, 1000 livres remboursées l’année suivante. — En résumé, de 1738 à 1790, époque pour laquelle nous possédons les comptes réguliers des primiciers, l’Université a emprunté 11.300 l. royales et en a remboursé 10.300, dont 9.300 provenant de ces emprunts et 1000 d’emprunts antérieurs. Elle devait encore, en 1790, 2000 l. à deux de ses créanciers et leur payait deux rentes de 40 livres chacune. A. V. D 33, fos 352 et 384 ; D 34 fos 11, 93, 136 ; D 194 et 195.

  1. Délib. du 7 nov. 1680. A. V. D 31, fo 114.