ce sont les Esterhazy de la branche légitime : les contrôles de tous les régiments autrichiens ont été vérifiés[1] ; le nom de Walsin n’y figure pas[2].
Ce qu’on peut retenir de son récit, c’est qu’il a intérêt à cacher ce que fut sa vie, de dix-neuf ans à vingt-deux[3], et qu’il passa alors quelque temps en Allemagne. Il s’y perfectionna dans l’usage de la langue qu’il avait apprise sommairement, au lycée, avec le bon « monsieur Charles ».
On ne le retrouve avec certitude qu’en 1869, à la légion d’Antibes. La dévotion au vicaire du Christ ne l’y avait pas conduit ; il ne croyait ni a au dieu des armées[4] », ni à aucun autre. Mais il était sans ressources, et sans courage pour en chercher d’honnêtes dans la vie civile.
Esterhazy débuta à Rome, comme il fera toujours, par jeter force poudre aux yeux des gens. Le premier
- ↑ Ces recherches furent ordonnées par l’Empereur d’Autriche, en 1897, quand Esterhazy, dénoncé par Mathieu Dreyfus, prétendit avoir servi dans l’armée autrichienne. Le rapport du ministre de la Guerre (n° 11923) est daté du 26 décembre 1897.
- ↑ Selon une autre de ses versions, Esterhazy aurait été, non pas officier, mais cornette, en 1866, au 13e régiment de hulans, dits « Hulans de Trani », prince des Deux-Siciles, sous les ordres du colonel Pulz. Les recherches faites dans les contrôles de ce régiment ont porté sur les années 1860 à 1869.
- ↑ 1866-1869.
- ↑ Christian Esterhazy, Mémoire au procureur de la République, 48, lettre d’Esterhazy. — Cependant la première fois où il vit le Pape (Pie IX), il fut ému et se dit à lui-même : « Voilà le bon Dieu et, toi, tu n’es qu’un sale cochon. » (Récit fait à un journaliste, Charles Roche.)
lans. Même Annuaire, 420.) — Les deux mêmes noms à l’Annuaire de 1866 (107 et 418). — l’Annuaire de 1867 ne mentionne plus le comte Alexandre Esterhazy, mort, sans doute, en 1866. Le prince Aloïs y figure toujours, au 6e régiment de hulans (466). Au 12e régiment de hussards, Georges, comte Esterhazy, sous-lieutenant (454).