Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/124

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

On ne peut ni parler contre le christianisme sans colère, ni parler de lui sans amour.

Dans le christianisme, et surtout dans le catholicisme, les mystères sont des vérités purement spéculatives, d’où naissent, par la réunion d’un mystère à l’autre, des vérités éminemment pratiques.

La religion défend de croire au delà de ce qu’elle enseigne.

Quand on ne peut pas croire qu’il y a eu révélation, on ne croit rien fixement, fermement, invariablement.

L’opinion que les hommes ont des choses divines, n’est la même ni dans tous les temps, ni dans tous les lieux ; mais il faut que dans tous les lieux et dans tous les temps, il y en ait une d’arrêtée, de fixe, de sacrée et d’inattaquable.