Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/187

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Les passions de l’esprit et les ambitions du corps offrent à l’attention deux horribles déplacements.

Les passions ne sont que nature ; c’est le non repentir qui est corruption.

Le repentir est un effort de la nature qui chasse de notre âme les principes de sa corruption.

Le remords est le châtiment du crime ; le repentir en est l’expiation. L’un appartient à une conscience tourmentée ; l’autre à une âme changée en mieux.

Les hommes trouvent des motifs de défiance dans leur ignorance et dans leurs vices, et des motifs de confiance dans leurs lumières et leurs vertus. La défiance est le partage des aveugles.