Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/222

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Tout enfant impie est un enfant méchant ou débauché.

Par l’association des idées, le bonheur du premier âge en fait aimer tous les événements, les mets dont on fut nourri, les chants qu’on entendit, l’éducation que l’on reçut, et les peines mêmes qu’elle causa.

Les plus jeunes ne sont pas dans le devoir, quand ils n’ont pas de déférence pour les plus âgés, ni les plus âgés, quand ils n’exigent rien des plus jeunes.

N’estimez que le jeune homme que les vieillards trouvent poli.

La sagesse philosophique des jeunes gens est toujours folle par quelque point. Comment, dans les troubles de l’âge, garderait-on l’équilibre de la raison ? Comment aurait-on une