Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/264

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sert de bonheur à l’homme ordinaire, et devient une source abondante de plaisirs et de délassements pour l’homme occupé et pour le grand homme.

Les affaires ont une sorte de difformité que la bonhomie adoucit. Elle va jusqu’à leur prêter de l’attrait.

L’air content sied toujours à l’homme de bien.

Il faut que le mouvement ait de la grâce, la pensée de la fleur, le ton de la sincérité, la main du jeu, l’intention de l’équité, et le jugement de la droiture.

Oh ! Qu’il faut peu de chose pour empêcher un vers, un poëme, un tableau, un trait, un visage, un discours, une parole, un accent, un geste d’être touchants ! Le bon goût est nécessaire à la moitié de la morale, car il règle les bienséances.