Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/290

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Il n’y a rien qui dure toujours ; mais ce qui dure le plus, c’est l’ordre, parce que c’est ce qu’il y a de plus convenable et de mieux assorti à la nature des choses.

Il est impossible de chanter et de danser juste sans plaisir, tant l’observation de toute mesure vraie est naturellement agréable, l’ordre moral est également mesure et harmonie ; il est impossible aussi de vivre bien, sans un secret et un très-grand plaisir.

Les esprits qui n’ont pu goûter les charmes de l’ordre, ou que ce charme n’a pu fixer, sont de mauvais esprits.

Le plaisir qu’on éprouve à être juste contre soi-même vient d’un retour à l’ordre par la vérité.

L’homme dans l’ordre, et en harmonie avec