Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/302

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que nous nous arrêtons à tout ce qui a quelque apparence de vérité, et nous nous endormons sur les nuages.

Dans la lumière il y a deux points : le point qui éclaire et le point qui égare. Il faut s’en tenir au premier.

La vérité ressemble au ciel, et l’opinion à des nuages.

Ce qui est vrai à la lampe n’est pas toujours vrai au soleil.

Toute vérité a deux visages, toute règle deux surfaces, tout précepte deux applications.

« la vérité », dit-on, " est toujours utile à « la société. » il serait donc toujours permis de publier ce que l’on croit la vérité ? C’est ce que prétendaient les sophistes, et ce que prétendent