Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/319

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ne sont qu’un déplacement, une mauvaise application de quelque vérité. C’est par méprise qu’ils se trompent.

En se bandant l’esprit trop fortement, il n’est guère d’erreurs que l’homme ne puisse se donner de bonne foi ; mais, dans ces cas même, on peut souvent admirer l’arc et sa force, tout en méprisant le trait.

Il y a souvent plus d’esprit et de perspicacité dans une erreur que dans une découverte.

L’erreur agite ; la vérité repose.

TITRE XII