Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/345

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L’agriculture produit le bon sens, et un bon sens d’une nature excellente.

On jouit, par le jardinage, des pures délicatesses de l’agriculture.

Nos jardins, à Paris, sentent le renfermé.

Je n’aime point ces arbres toujours verts.

Il y a quelque chose de noir dans leur verdure, de froid dans leur ombrage, de pointu, de sec et d’épineux dans leurs feuilles. Comme d’ailleurs ils ne perdent rien et n’ont rien à craindre, ils me paraissent insensibles, et par conséquent m’intéressent peu.

Les chemins produisent, sur le côteau, le même effet que la rivière dans la plaine.

Les rochers sont l’excuse et l’ornement de la stérilité.