Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/355

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En toutes choses, gardons-nous de fouiller sous les fondements.

Il n’y a de bon dans les innovations, que ce qui est développement, accroissement, achèvement.

En poésie, en éloquence, en politique, rien de nouveau, s’il n’est évidemment meilleur et par conséquent éprouvé par la pratique et l’examen.

Imitez le temps : il détruit tout avec lenteur ; il mine, il use, il déracine, il détache, et n’arrache pas.

Il est une nouveauté, fille du temps, qui fait les développements ; il en est une autre, fille des hommes, fille du mouvement, des passions, des fantaisies, qui dérange tout, brouille tout, et ne permet à rien de s’achever et de