Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/365

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Il faudrait que le respect envers le prince ôtât seul la liberté.

Quand la providence divine livre le monde à la liberté humaine, elle laisse tomber sur la terre le plus grand de tous les fléaux.

La liberté est un tyran gouverné par ses caprices.

Que gagnent à la liberté les sages et les gens de bien, ceux qui vivent sous l’empire de la raison, et sont esclaves du devoir ? Peut-être ce que le sage et l’homme de bien ne peuvent jamais se permettre, ne devrait-il être permis à personne.

La liberté publique ne peut s’établir que par le sacrifice des libertés privées. Dans cette admirable institution, il faut que les forts cèdent une partie de leurs forces, et les faibles