Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/408

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rend l’homme pacifique dans la cité et agréable aux citoyens ; le courage, qui le rend ferme dans les maux, modéré dans les plaisirs même, et redoutable aux ennemis ; la pénétration d’esprit qui le rend délicieux à ses amis, dans la conversation, et parfait dans sa propre vie, en lui faisant toujours apercevoir et faire ce qui est le mieux.

Converser et connaître : c’était en cela surtout que consistait, selon Platon, le bonheur de la vie privée.

Il me semble beaucoup plus difficile d’être un moderne que d’être un ancien.

Quand je parle d’antiquité, j’entends la saine antiquité, car il y en eut une malade et délirante, comme celle de Porphyre et de Iamblique.

Les athéniens étaient délicats par l’esprit et par l’oreille. Ils n’auraient pas supporté