Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/238

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dame de (1*** a l’esprit oliservateur et pénétrent. : ee que l vous déciderez l’un et l’autre sera certainement le meil- p leur perti. Quant a moi, je vous aurui dit le vérité. ll y ` a dix ans que M. de Fontanes est mon intime ami. Je dois beaucoup A ses sentiments; mais je n’ai rien paye qu’ia. son mérite. Certes il vuut plus. d’un million; mais mademoiselle C*** le vaut. lui-meme. Je suis, etc.

II. _

Moutignac , it novembre 1192.

A madomoiselle Moreau do Bussyf

Il n’y a pas assez de douleurs pour vous plaindre, _ Mademoiselle. (Test tv. lauaison et au temps que je livre votre affliction : enx seuls peuvent vous console:. Au nom p du ciel , ne rejetez pas l’a.venir et laissez eouler le pre- sent. Vous avez fait d’irréparahles pertes; mais vous n’a- vez pas encore atteint le milieu de votre eorriere, et la. vie , en son étendue , peut vous olirir des compensa- Lions inconnues. Ne faites pas it ls Providence Youtrage de eroire qu’elle est epuisée it votre égurd. et qu’elle n’a, dans ses tresors , rien qui puisse vous dedommager. De . grands biens peuvent encore vous ttttendre. La nature , I qui est pleine de donleurs , est pleine aussi de consola- tions. Vous ne seriez pas sage de les repousser. Jus- ’ qu’o. ee qu’elles se présentent; aoeeptez du moins les distractions légeres que vous offrent tous les objets dont vous étes entourée. Il y a dans celle de nos facultés _ morales que nous appelons sensibilite , une disposition " it l’exees, une sorte d`irritAbilité qui a. besoin d’étre tem- pérée par les jouissanees pures et paisibles des sens. Quand on tient ses sens dans Yinaction , dans la con-