Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/408

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400 porte it se jeter dans le savoir, qui est sa ressource, la nature ayant donne plus de patience aux esprits qu’elle a crees moins penetrants. Nos Francais fuiraient , a la seule inspection de l’af- liche , les memes ecoles ou le denombrement de tant de belles connaissances attire en foule les jeunes Hollan- dais. Je suis las; a demain. _ LKI. . Paris , 8 juin 1809. A M. dc Fontanes , d Paris. Je vous ai dit qu’il serait fort diflicile au roi de Hol- . laude de former, dans ses etats , une bonne education littéraire. On voit bien permzr son desir a ce sujet; il rejette Yepithete de definitive , donnée a la troisieme edu- ; cation; il demande pourquoi l’education sccondaire ne serait pas définitive , pour ceux qui ne veulent pas pren- dre un etat ou les sciences soient necessaires`, et son bon sens lui fait soupconner qu’il serait utile d‘etablir des ecoles d’oi1 , sans avoir a regretter les douze ou quinze aunées qu’il en conte a un jeune Hollandais pour faire tous ses cours , on ptlt du moins sortir lettre. Mais cette education, dont ses souvenirs lui fournissent confusement quelque idee , n’a jamais existe dans ses états; le pays [ n’en a point une notion exacte , et n’en olfre pas les ele- I ments. Dans les ecoles hollandaises, en e|l`et, les etudes n’ont été regardees , jusqu’a present, que comme preparatoi- res. On n’a jamais eiiseigiie que ce qui etait necessaire pour apprendre ailleurs , c’est-a-dire , le latin et quel- , quefois le grec , langues des universites qui appelaient Digiiized by Gccglc